Autel de l’église de Mehun sur Yèvre
2015-2021

Les femmes au tombeau

Ces femmes accompagnant Jésus, elles sont symbole du soin apporté au monde.

En regardant cette scène de femmes en terre au bord du vide, je vois la présence contenant l’absence, tel un bol de terre réceptacle.

Ces notions de Vide et de Plein sont complémentaires, elles dialoguent, se répondent et nous pouvons observer leur rapport de dialogue.

Sans le Vide, rien ne semble possible, et le Plein dépend du Vide. Les femmes dépendent de l’absence de Jésus et il dépend d’elles.

Le tombeau vide constaté par les femmes ouvre sur un espace dynamique, qui agit. Il est à la fois silence et résonance. C’est un espace, de potentialités, d’actions et d’émergences.

La scène dévoile des postures et attitudes humaines fassent à la stupeur, la tristesse, la peur mais aussi l’espérance. Ce sont les corps eux même qui en parlent le mieux et les plis, les drapés des tuniques de ces femmes suggèrent, révèlent le visible et l’invisible de leurs corps et de leurs présences.

Les Femmes en terre ne constituent pas une expérience artistique purement esthétique, mais bien une pratique qui m’engage physiquement, spirituellement, consciemment ou inconsciemment à m’investir davantage devant ce que je vois à l’Autel et ce que je ne vois pas.

Extrait du recueil « Étincelles » de François Cassingena, moine de Ligugé
Mystère d’ascension : mystère d’Absence. Mais Absence en plénitude ; le revers de la Présence et son retour.